Le process ingénieux inventé par Production Functional Factory : une pompe à vélo nouvelle génération qui pourrait bien révolutionner le secteur du gonflage.
« Il s’agit d’un système de gonflage autonome et rechargeable qui permet de gonfler les pneus et de régler les fourches et les amortisseurs, mais aussi de claquer les tubeless », explique Nancy Aghilone.
Le produit est composé d’une capsule d’air comprimé rechargeable contenant 49 bars de pression, un compresseur miniature et une prise d’énergie qui se positionne sur la roue du vélo. Le compresseur s’actionne alors dès que le vélo entre en mouvement, permettant le remplissage de la capsule.
« L’accessoire, qui répond à tout type de cyclisme, route, VTT, raid, etc., est intéressant pour les gens qui ont besoin d’autonomie, précise la jeune femme. Nous développons une 2e prise énergie qui sera électrique. L’utilisateur pourra acheter le pack mécanique ou le pack électrique. »
La technologie a été brevetée et constitue « une innovation de rupture qui apporte confort et rapidité aux cyclistes », assure Nancy Aghilone.
« Nous avons fait de nombreux tests marchés, sur des salons du vélo pendant les deux dernières années, nous avons rencontré des entreprises, des cyclistes. Cela nous a permis de valider le concept et confirmer qu’il y a bien une attente du marché. »
Visées Internationales
La jeune entreprise, hébergée à la pépinière de Béziers Innovosud, est dans les bons circuits : non contente d’avoir levé 1,13 M€ en love money (participation d’amis, de membres de la famille ou d’une connaissance au capital de l’entreprise), a également bénéficié du soutien de bpifrance (50 000 €, annonce Nancy Aghilone) et de Transferts LR.
« La love money, c’est un choix : celui d’avoir des investisseurs actifs, qui partagent nos valeurs et disposent de compétences diverses que nous allons solliciter, précise-t-elle. Nous avons aussi obtenu un prêt participatif de la Banque du Sud de 350 000 €, garanti par Jérémie LR, pour la phase industrialisation. »
Production Functional Factory compte aujourd’hui cinq personnes. Si elle prépare sa commercialisation imminente, elle voit déjà au-delà.
« Nous allons partir directement sur une stratégie européenne, annonce Nancy Aghilone. Nous visons dix pays, notre communication se fait en six langues et nous prévoyons d’être présents sur de nombreux événements. Ensuite, nous viserons les États-Unis et le Canada. »
Et encore plus loin : cette technologie pour le marché du vélo pourrait bien trouver sa place sur le secteur des motos, scooters et même voitures.
« La technologie existe, il suffit d’adapter la capsule », assure Nancy Aghilone.
Cécile Chaigneau